En France le Web permet au ministère de la Santé de faire des économies, voici comment

Article : En France le Web permet au ministère de la Santé de faire des économies, voici comment
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1 décembre 2017

En France le Web permet au ministère de la Santé de faire des économies, voici comment

Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a évoqué le 22 octobre dernier quelques pistes qui pourraient permettre à son ministère de faire des économies. De mesures qui ont pour but de réduire les dépenses de fonctionnement de son ministère, celles qui sont liées à l’assurance maladie en particulier.

Les hôpitaux au cœur de toutes les attentions

Les hôpitaux seront les plus touchés par ces mesures, car au-delà de renforcer la traque aux actes inutiles, la ministre entend mutualiser certaines dépenses pour économiser jusqu’à 1 milliard d’euros. Cette mesure pourrait entraîner à terme, une profonde modification du fonctionnement des hôpitaux puisqu’un bonus sera mis en place et octroyé aux personnels de santé qui assureront une pratique de qualité avec des soins pertinents. Des efforts seront également menés pour raccourcir les délais d’hospitalisation (chirurgie ambulatoire).

Trop de centres de chirurgie

Certes, les urgences doivent être facilement accessibles partout en France,mais la sous-exploitation des unités de chirurgie entraîne un manque à gagner, mais surtout des dépenses importantes en matière d’équipements et d’entretien. Pour être rentable, un centre devrait accueillir environ 1500 interventions par an, mais ce quota n’a jamais été atteint étant donné le nombre trop élevé de sites éparpillés sur le territoire. Le Ministère prévoit la fermeture de plusieurs centaines de centres et une réorganisation des centres de chirurgie spécialisés sur l’ensemble du territoire.

La distribution de médicaments

La distribution de médicaments via le réseau traditionnel coûte environ 8 milliards d’euros à l’assurance-maladie. La marge très importante des pharmaciens est particulièrement remise en cause. Il faut dire que ces professionnels reçoivent 1.5 milliard d’euros de marge arrière des laboratoires pour la mise en vente de leur produit. Ils reçoivent également près de 500 millions d’euros de prime par an. Ces sommes sont pourtant répercutées sur le prix de vente par les laboratoires et sont donc remboursées par l’Assurance-maladie. Pour contrer ces abus, la ministre compte faire appliquer la loi sur l’interdiction de la pratique des marges arrière ainsi que sur la valorisation de nouveaux circuits de distribution. De nombreux e-commerces permettent aujourd’hui l’achat d’équipements médicaux comme ici avec de nombreux modèles d’ECG disponibles en ligne.

Le développement de la télémédecine

L’e-santé est l’avenir de la médecine notamment dans les zones de désert médical. Elle devrait permettre de régler plusieurs problématiques, dont celui du coût de déplacement du personnel de santé pour des consultations de routine.

La fin du laxisme sur les fraudes à l’assurance-maladie

En 2016, les fraudes sur les prestations et les cotisations à l’assurance-maladie auraient coûté à l’État quelque 1.2 milliard d’euros. Les dispositifs de surveillance seront renforcés afin de pénaliser ceux qui tenteraient d’abuser du système.

En outre, le cas du tiers-payant généralisé aux femmes enceintes et aux personnes atteintes d’affections de longue durée fait encore débat. Techniquement, le Ministère de la Santé ne peut encore faire face à cette réforme votée sous le quinquennat de François Hollande. Cette mesure signifierait en effet qu’un plus grand nombre de bénéficiaires pourront désormais être dispensés d’avancer les frais de consultations.

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